
160 euros. C’est le montant moyen déboursé chaque année par les usagers français pour des infractions de 4ème classe. Derrière cette statistique, une réalité : ces contraventions forment le cœur battant des sanctions routières, bien loin de l’anecdote ou de la simple étourderie. Et contrairement à ce que beaucoup imaginent, la récidive dans cette catégorie ne vous propulse pas d’office dans les rangs des délinquants routiers.
La sanction, elle, frappe sur tous les fronts : portefeuille, solde de points, jusqu’à la suspension du précieux permis. Quant à la contestation, elle ne laisse pas de place à l’improvisation : dates, formulaires, justificatifs… chaque étape doit être respectée à la lettre sous peine de tout perdre.
Plan de l'article
- Comprendre la 4ème classe d’infractions : définition et place dans la classification
- Quels types de comportements sont sanctionnés par une contravention de 4ème classe ?
- Sanctions encourues : amendes, retrait de points et autres conséquences concrètes
- Conseils pratiques en cas de contravention : démarches, contestation et prévention
Comprendre la 4ème classe d’infractions : définition et place dans la classification
Impossible de faire l’impasse sur la contravention de 4ème classe quand on évoque la justice routière. Ni simple oubli, ni acte criminel : elle concerne une vaste gamme de comportements répandus, considérés comme trop risqués pour être tolérés, mais encore en-deçà du délit. Ce classement donne un cap précis à la politique de sécurité routière française.
La hiérarchie des contraventions comporte cinq échelons. Les trois premiers concernent des écarts légers : dépasser la vitesse de 15 km/h, se garer sur un emplacement interdit… La 4ème classe, elle, verrouille la porte aux écarts qui mettent directement en danger les autres usagers, sans atteindre la gravité d’un délit routier, comme une conduite en état d’ivresse ou un excès de vitesse massif. À l’étage supérieur, la 5ème classe cible les comportements à fort potentiel de danger, mais qui ne relèvent pas encore de la justice pénale classique.
Ce système, aussi net que structurant, conditionne la gestion des sanctions : amendes, retraits de points, recours possibles. Il trace une frontière claire entre la sanction administrative sévère et la procédure pénale lourde. Pour l’automobiliste, chaque classe marque un seuil, une étape aux conséquences bien réelles pour le permis et le portefeuille.
Quels types de comportements sont sanctionnés par une contravention de 4ème classe ?
La liste des infractions de classe 4 regroupe des gestes familiers, parfois sous-estimés, mais qui pèsent lourd sur la route. Le code ne fait preuve d’aucune indulgence : griller un stop, ignorer un feu rouge, décrocher son téléphone en pleine conduite… Ces comportements, pourtant fréquents, sont visés sans ambiguïté et sanctionnés sans délai.
Les excès de vitesse entre 30 et 39 km/h au-dessus de la limite autorisée vous placent illico dans cette catégorie. Le non-port de la ceinture ou du casque, que vous soyez au volant, à moto ou en scooter, n’est pas davantage toléré. Même logique pour le refus de priorité ou la conduite sans assurance : chaque infraction s’accompagne d’un risque financier et d’un retrait de points non négligeable.
Voici les situations les plus courantes où la 4ème classe s’applique, pour que chacun mesure la portée concrète de ces règles :
- Non-respect du stop ou du feu rouge
- Téléphone tenu en main au volant
- Excès de vitesse compris entre 30 et 39 km/h
- Non-port de la ceinture ou du casque
- Refus de priorité
- Conduite sans assurance
En ciblant ces infractions, le législateur cherche à empêcher que des comportements à risque ne dégénèrent en délits. La frontière est mince : une seule inattention, et la sanction tombe, bien plus lourde qu’un simple rappel à l’ordre.
Sanctions encourues : amendes, retrait de points et autres conséquences concrètes
Les sanctions appliquées aux infractions de 4ème classe n’ont rien de flou. L’amende forfaitaire s’établit à 135 euros pour la majorité de ces cas. Un paiement sous quinze jours la réduit à 90 euros ; au-delà du délai, l’addition grimpe à 375 euros, jusqu’à 750 euros si le dossier finit devant le tribunal de police.
Le retrait de points s’ajoute mécaniquement. Passez un stop, grillez un feu, ou ignorez une priorité : 4 points disparaissent. Oubliez la ceinture ou téléphonez au volant : moins 3 points. Une conduite sans assurance fait fondre 6 points d’un coup. Avec un capital initial de 12 points, quelques écarts suffisent pour mettre le permis en péril.
Dans certains cas, le couperet tombe plus fort : une suspension du permis peut aller jusqu’à trois ans, notamment pour un non-respect de stop. La sanction touche alors à la liberté de circuler, bien au-delà de l’impact financier. Les pertes de points sont notifiées par courrier, et prennent effet immédiatement. Après trois ans sans nouvelle infraction de 4ème ou 5ème classe, les points sont automatiquement restitués.
Pour ceux qui souhaitent regagner plus vite, il existe une solution : suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Cette session de deux jours permet de récupérer jusqu’à 4 points, à condition de ne pas en avoir déjà bénéficié dans l’année. En période probatoire, le stage devient obligatoire après la perte de trois points.
Si vous contestez la sanction, le tribunal de police tranche. Le juge prend sa décision sur dossier : mieux vaut donc préparer des arguments solides.
Conseils pratiques en cas de contravention : démarches, contestation et prévention
Recevoir une contravention pour une infraction de classe 4 n’est pas une fatalité. Plusieurs options concrètes permettent de gérer la situation efficacement. Le paiement en ligne, par exemple, reste la voie la plus directe : connectez-vous au site indiqué sur l’avis, saisissez la référence, réglez sous quinze jours et profitez du tarif minoré. Au-delà de ce délai, l’amende augmente, mais le règlement numérique permet parfois d’éviter la majoration maximale.
En cas de désaccord sur la réalité de l’infraction, il est possible de contester. Rédigez une lettre détaillée à l’officier du ministère public et joignez toutes les pièces justificatives utiles : déclaration de vol, preuve d’usurpation de plaques, ou signalement d’une erreur administrative. L’appui d’un avocat en droit routier peut renforcer votre dossier, surtout si le contentieux aboutit devant le tribunal de police. C’est alors le juge qui arbitre, après étude de tous les éléments.
Pour limiter les dégâts sur votre capital de points, l’inscription à un stage de sensibilisation à la sécurité routière reste la solution la plus rapide. Deux jours suffisent pour récupérer jusqu’à 4 points, à condition de ne pas l’avoir déjà fait dans les douze derniers mois. Ce stage devient obligatoire pour les jeunes conducteurs qui ont perdu trois points ou plus.
Enfin, mieux vaut prévenir que subir : respectez les règles du code de la route, surveillez régulièrement votre solde de points via le service Télépoints, et gardez à l’esprit que chaque infraction peut modifier votre avenir au volant. Adopter une conduite régulière, sans excès ni distractions, reste la meilleure garantie pour garder son permis intact.
Au final, la 4ème classe d’infractions rappelle que la route tolère mal les erreurs répétées. À chacun de choisir entre vigilance au quotidien et risque de voir son permis s’envoler plus vite qu’on ne l’imagine.




































